Seal “IV” [2003]

Voilà un disque qui se laisse apprécier. Il s’agit du quatrième LP de Seal. Sous un titre un brin simpliste se cache une petite pépite des années 2000 qui se savoure comme du nectar.

Un enfant naturel

Seal a souvent été considéré comme une sorte d’enfant naturel de grands noms de la soul music, de Marvin Gaye à Curtis Mayfield en passant par Stevie Wonder ou encore les Temptations. Sa voix chaude et ses compositions soignées (l’album II en 1994 avec “Kiss From A Rose“) en ont fait une des plus belles voix noires de la scène britannique des années 90 et 2000.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il a enregistré deux albums complets de reprises de standards soul en 2008 et 2012. Mais la galette qui nous intéresse aujourd’hui est antérieure à ces disques et est une production de sa main.

Pas de nouvelles pendant cinq ans

Lorsqu’il sort fin 2003 ce quatrième opus intitulé sobrement IV, Seal revient sur le devant de la scène après une pause de cinq années sans nouvel album. Hormis “Les Mots” un duo notable avec Mylène Farmer en 2001, il n’avait en effet pas proposé de nouveau matériel depuis Human Beings en 1998, album très beau mais peut être un peu trop mélancolique et qui n’avait pas trouvé son public à ce moment-là.

IV est un peu l’exact opposé du précédent album du colosse à la voix d’or. Résolument positif et proposant le meilleur contenu depuis II en 1994 et le plus varié depuis ses débuts en 1991 sur son premier album éponyme (“Crazy“, “Killer”), ce disque est un petit bijou de pop soul.

Une collection de chansons

Il alterne subtilement titres festifs (“Get It Together” qui ouvre la tracklist ou “Waiting For You” beaux comme du Marvin Gaye) et ballades qui tuent : le tube “Love’s Divine“, la puissante “Don’t Make Me Wait”  ou la délicate “Touch” (dont la version acoustique parue un an après sur un best of est encore meilleure).

On a aussi droit à des morceaux qui détonnent un peu dans la musique habituelle de Seal comme le magnifique “Where There’s Gold” où sa voix prend des envolées rasta ou encore “My Vision” qui est truffé de multiples effets sonores qui amplifient considérablement le titre pour en faire un must en concert.

Par la suite, Seal continuera de sortir d’autres albums. Même si ces derniers sont très corrects, aucun d’eux jusqu’ici n’a pu égaler IV, arrangé pour la dernière fois par le légendaire producteur Trevor Horn, ex-membre des Buggles et de Yes et responsable parmi moults productions du son de Frankie Goes To Hollywood ou de Grace Jones.

Peut être que cette relative baisse de qualité possède un lien avec la fin de cette collaboration ? Qu’importe. Le mieux est d’écouter ou de réécouter ce disque essentiel qui restera encore pour longtemps un grand album de soul moderne et qui devrait fort logiquement très bien vieillir.

A prolonger en live

Enfin un autre album notable de Seal est à noter pour prolonger le plaisir. Sorti en 2006 et intitulé A Night To Remember, il s’agit d’ un concert enregistré en Allemagne avec l’aide d’un orchestre philarmonique au complet qui réinterprète tubes reconnus et titres plus discrets dans des versions de toute beauté.

Et bien évidemment une place importante est accordé dans le concert à ce quatrième album sorti quelques années avant. Cela permet de donner une épaisseur encore plus notable à cette impeccable production.

Tracklist:
01. Get It Together (4:25)
02. Love’s Divine (4:35)
03. Waiting for You (3:44)
04. My Vision (4:48)
05. Don’t Make Me Wait (4:32)
06. Let Me Roll (3:53)
07. Touch (5:22)
08. Where There’s Gold (5:12)
09. Loneliest Star (4:06)
10. Heavenly… (Good Feeling) (5:02)
11. Tinsel Town (5:52)
12. Get It Together (Reprise) (1:06)

→ Site officiel
http://www.seal.com/

→ Lien wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Seal

Les gens qui parlent fort

Le coup de gueule du jour : les gens qui parlent fort.

C’est tout de même incroyable. Personnellement ça ne me viendrait pas à l’idée. Quel que soit l’endroit ou la situation. Sauf en étant un peu dans un état second après avoir abusé de certains breuvages et/ou dans une boîte de nuit où il faut nécessairement parler fort pour pouvoir s’entendre.

On en croise souvent

Vous en avez déjà certainement croisé. Vous en croisez régulièrement. On en croise tellement. Je parle ici d’une catégorie de personnes qui ne peuvent s’empêcher de faire quelque chose que je trouve particulièrement horripilant : les gens qui parlent fort.

Ces derniers le font pour tout un tas de raisons dans de très nombreuses circonstances. Et la plupart du temps ils le font sans s’en rende compte. Mais parfois aussi ils pratiquent cet étrange art en toute connaissance de cause.

D’où vient cette insupportable manie qu’ont les gens de parler fort ? Le plus frappant dans l’histoire c’est que ces mêmes personnes ne se rendent pas compte qu’elles sont dans une forme d’excès qui peut en dérouter plus d’un(e). Cela fait partie de ces petites choses que l’on fait inconsciemment parce qu’ancrées dans notre comportement quotidien usuel. Et qui peuvent s’avérer désastreuses dans les relations sociales.

D’une culture à l’autre

Cela diffère d’ailleurs fortement d’une culture à l’autre aussi. Cela peut en effet être interprété de façon très différente. Si dans certains pays tout le monde parle fort, il en est d’autres où cela n’est pas le cas et peut être très mal vu. Et cela ne se cantonne pas qu’au gag du “parler trop fort”.

Savez-vous par exemple que dans certaines cultures on ne croise jamais les jambes lorsque l’on discute assis(e) ? Cela est considéré comme une marque d’irrespect. De même que l’on n’offre jamais des fleurs en nombre pair dans d’autres contrées. Et bien le gag de la voix trop forte c’est un peu la même chose.

Il n’empêche…

On ne m’otera pas de l’idée que c’est tout de même un peu étrange comme comportement. Est-ce pour masquer un manque de confiance en soi? Ou pour montrer qu’on existe? Ou encore pour faire le coq et en imposer aux autres?

C’est encore plus perturbant quand il y a effet de surprise. Prenons l’exemple classique de quelqu’un qui téléphone dans la rue. Vous avez sans doute déjà vécu la scène : tout d’un coup vous sursautez car on vient de vous interpeler sans que vous vous y attendiez. Mais en fait il s’agit d’un début de conversation téléphonique d’une personne qui parle fort avec une autre. La brusquerie nonchalante de ladite personne mélangée à une certaine volonté de bien affirmer sa présence est quelque chose d’assez édifiant en fait.

Et que dire de toutes celles et ceux qui abusent de cela dans les transports en commun ? Dans une rame de métro ça peut encore passer : dans certains cas le bruit des wagons sur les rails couvre les conversations. Mais lorsque l’on est dans un train par exemple et que l’ambiance est plutôt calme ? Non il n’y a rien à faire : des fois je ne comprends décidément pas l’être humain.

Que faire si c’est un proche?

On peut néanmoins limiter un peu la casse lorsque les gens se connaissent. En effet les voix qui portent sont fréquentes dans les espaces publics tels que la rue. Et elles proviennent de personnes que l’on ne connait pas pour la plupart du temps…

Lorsque les gens se connaissent donc c’est tout de même plus facile à gérer. Parce qu’on sait que la personne est comme cela et qu’elle sait aussi se modérer logiquement par elle-même. Et qu’il est toujours plus facile de dire poliment à celle-ci de baisser un peu le volume sans qu’elle s’en offusque trop.

Enfin normalement.

E D I T H D E N A N T E S

Adieu M. Le Président

Jacques Chirac [1932-2019].

La disparition de Jacques Chirac en ce mois de septembre 2019, ses funérailles infiniment touchantes et les cérémonies d’hommage de la Nation qui s’ensuivirent font partie de ces instants rares qu’il faut souligner. Par son caractère d’union nationale bien entendu mais aussi par le ressenti que chacun et chacune a pu avoir suite à ces événements.

Pour ma part je ne pensais pas que cela me ferait autant d’effet. Lors des funérailles retransmises en direct, j’ai pleuré à chaudes larmes comme s’il s’agissait d’un proche immédiat. Comme beaucoup de nos compatriotes, il était un peu plus qu’un ancien Président à mes yeux : il était une figure familière incroyablement sympathique.

Un tiers de ma vie

C’est en me remémorant quelques souvenirs qui se bousculaient dans mon esprit que le calcul suivant m’apparut. Jacques Chirac a été élu au pouvoir suprême de la présidence de la République lorsque j’avais 12 ans. Il a quitté ses fonctions présidentielles lorsque j’en avais 24. Il est décédé cette année où j’en ai 36.

A ce jour où il nous quitte et à l’heure où j’écris ces quelques lignes il aura donc été mon président de la République pendant tout le deuxième tiers de ma vie. Et quelle période ! Les premiers amours, les premiers gros excès, un sacré paquet de fous rires et une quantité innombrable de bons souvenirs.

Et puis pour autant parler de mon propre ressenti : que dire de tout ce qui était antérieur à son passage à l’Elysée ? Car il était déjà ancré dans la société française bien avant ses deux mandats présidentiels. Et c’est là que je me suis souvenu qu’il y a quelques mois de cela d’un heureux hasard.

Un livre sur Jacques Chirac

J’avais récupéré un livre sur lui par le biais de mes parents qui eux-mêmes l’avaient eu de la part d’une amie. Il s’agit d’un pavé qui s’apparente à une biographie de sa vie et qui se concentre surtout sur sa seconde campagne présidentielle de 1988. Ces chroniques sont intitulées “Jacques Chirac – Une Passion Pour La France“. J’ai vérifié : on peut les trouver en ligne sur quelques sites marchands (un lien est disponible en fin d’article).

L’ouvrage est très plaisant à lire dans son ensemble même si on est clairement moins dans la biographie objective que dans l’outil promotionnel pour soutenir sa campagne d’alors. Il y a en effet un côté un peu grandiloquent dans les descriptions des très nombreuses photos qui constituent l’ouvrage. Si l’homme et ses actions sont bien valorisés, il se dégage avec le recul un côté un peu désuet mais qui paradoxalement en fait tout le charme.

Album photo de famille

Cela se savoure comme on se délecterait à feuilleter un album photo de famille. Ce livre est par ailleurs richement documenté et agrémenté de très nombreuses photographies d’époque. Certaines sont particulièrement savoureuses, tant par la chaleur communicative qui se dégage du personnage que par le contraste entre la société d’hier et celle d’aujourd’hui (mode des années 70 et 80, personnalités encore vivantes à l’époque aujourd’hui disparues, faits marquants de carrière, etc.).

Petite cerise sur le gâteau et qui fait son charme : l’exemplaire que je possède est dédicacé par Chichi himself. Et quelques photos argentiques d’un meeting à Nantes en mars 1988 étaient restées dans les pages. Tout cela contribue à en faire un livre de table basse qu’il fait bon de feuilleter une fois de temps en temps. Entre ça et avoir une page Wikipédia, il faut tout de même reconnaître que ça a de la gueule.

Je ne vais pas vous faire un article trop long ou trop déconstruit tant il y a à dire sur l’homme sous tous ses aspects. Le personnage en lui-même évidemment, son côté débonnaire et son incroyable joie de vivre communicative. Sur ses plus belles réalisations et succès mais aussi sur les erreurs et les drames qui ont ponctués sa vie. Certaines de ses erreurs ternissent un peu le tableau voire peuvent cliver de nos jours le ressenti final (les diverses “affaires” qui lui ont valu des poursuites judiciaires, quelques choix et propos maladroits, etc.).

Quelques mots du “Chi” pour conclure

J’ai rédigé cet article juste après avoir regardé attentivement les funérailles de Jacques Chirac. J’avoue être encore un peu dans l’émotion et la politique n’est pas mon fort. En tout cas pas aujourd’hui. Et pas sous forme de prose interminable sur cet espace.

Je termine donc en vous faisant partager quelques mots de cet homme d’exception datés du 24 novembre 1981 et qui fait office de conclusion dans le livre évoqué. Ces propos qui datent d’il y a près de quarante ans désormais résonnent encore de nos jours. On peut les méditer et ils pourront inspirer nombre de nos dirigeants contemporains :

Comprendre la France, c’est connaître son Histoire, c’est assimiler les cathédrales, la sagesse de Montaigne, la foi de Pascal, l’esprit de Voltaire, la musique de Hugo, cinq siècles de peinture et dix siècles de bataille. C’est reconnaître aussi qu’au-delà de brèves périodes de fièvre ou de fureur, il y a la permanence d’un peuple qui a su faire son chemin dans l’Histoire sur les voies de la raison et de la mesure, et qui ne s’est jamais égaré plus d’un moment sur les traverses incertaines“.

Adieu M. Le Président. Vous nous manquez déjà.

→ Biographie de Jacques Chirac
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Chirac

→ Christian Boyer et Jean-Pierre Betcher “Jacques Chirac – Une Passion Pour La France
https://fr.shopping.rakuten.com/s/jacques+chirac+une+passion+pour+la+france

Pet Shop Boys “Behaviour” [1990]

Chronique de l’album “Behaviour” des Pet Shop Boys sorti en 1990.

Album sorti en 1990, Behaviour est une étape importante dans la carrière du groupe d’électro pop Pet Shop Boys apparu quelques années auparavant avec le single “West and Girls” en 1985. Vinrent ensuite les albums PleaseActually et Introspective, tous gorgés de titres accrocheurs et dansants (“Suburbia“, “It’s A Sin”, “Heart“, “Domino Dancing“…) qui à l’époque cartonnèrent des deux côtés de l’Atlantique.

Contemplatif

Après ces trois disques sautillants, voilà que le duo se met en mode contemplatif avec ces dix titres tour à tour planants et teintés de sublime mélancolie. Avant ce disque, la critique ne voyait en eux qu’un groupe à singles, incapables de maintenir une cohésion d’ensemble à un album entier. Cette dernière en a été pour ses frais lorsque ce quatrième album et enregistré entre Munich et Londres sorti en 1990.

Comment ne pas se laisser aller à la détente avec le superbe “Being Boring” ? Revisiter son enfance scolaire dans l’introspectif “This Must Be The Place I Wanted Years To Leave” qui fait écho au “It’s A Sin” pondu sur Actually ?

On sonde l’âme d’un Lénine tourmenté qui semble avoir des doutes sur son œuvre (“My October Symphony“) et on se remémore nos premiers amours déçus dans “The End of the World” avant de se réveiller dans une vie d’adulte pas si établie que cela sur le plan sentimental (“Jealousy“) qui clot l’album de façon grandiose (mais pas pompeuse).

Being Boring

La participation du guitariste des Smith Johnny Marr apporte une touche de flamboyance à Behaviour, usant de nombreux effets et ce dès l’intro planante de “Being Boring“. Probablement un des tous meilleurs titres du groupe et qui est édité ici avec un fondu sortant. En effet une version de dix minutes de ce titre existe sur l’édition remastérisée en 2001. Elle a beau être plus longue, elle n’en est pas moins meilleure.

D’autres titres comme “How Do You Expect To Be Taken Seriously?” sont également très marqués par la patte de Marr. A l’inverse “So Hard” capitalise à fond sur le riff de synthé de Lowe et en fait peut être le seul titre vraiment “dansant” du disque.

Puis tout l’inverse deux ans après

A l’exact opposé les PSB produiront deux ans plus tard un autre sommet de leur carrière qui est résolument orienté dance floor à savoir l’album Very. Et qui sera popularisé en France par leur reprise de “Go West” des Village People qui sera utilisée par TF1 dans cette décennie pour son générique de la Ligue des Champions. Et plus curieusement par le PSG (ce dernier en fera la trame de son hymne officiel actuel).

A l’heure où l’on n’a jamais autant parlé d’homophobie dans les stades, voilà bien quelque chose qui devrait en dérouter plus d’un(e)… Pour celles et ceux qui n’ont pas tout compris, je vous recommande plutôt d’aller jeter un œil sur les pages wikipédia de ces groupes. La cause LGBT n’est en effet jamais très loin.

Avec Behaviour les PSB réussissent là un coup de maître avec un album brillant qui prouve que l’on peut aussi avoir des moments de faiblesse dans la vie. Parce que tout n’est pas si simple. Que rien n’est joué d’avance. Que tout se réinvente en permanence. Et ce grand disque le prouve.

E D I T H D E N A N T E S

Tracklist :
01. Being Boring – 6:49
02. This Must Be the Place I Waited Years to Leave – 5:30
03. To Face the Truth – 5:33
04. How Can You Expect to Be Taken Seriously? – 3:56
05. Only the Wind – 4:20
06. My October Symphony – 5:18
07. So Hard – 3:58
08. Nervously – 4:06
09. The End of the World – 4:43
10. Jealousy – 4:48

→ Site officiel du groupe
https://petshopboys.co.uk/

→ Lien wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pet_Shop_Boys

Le Mojito

Recette du Mojito.
Un cocktail classique qui fera toujours plaisir.

Ah le Mojito ! Délicieux breuvage qui devient au fil des années une véritable boisson à part entière plutôt qu’un simple cocktail. Encore méconnu à la fin de années 90, il en devenu en quelques années un incontournable de tout bar qui se respecte.

Une nuance à apporter : ne le cherchez pas systématiquement sur la carte des restaurants car tous ne le font pas et ce même s’ils proposent des alcools forts et qu’un barman y officie. Si un traditionnel tartare pourra déterminer si une brasserie vaut le coup ou pas, sachez d’avance qu’un Mojito réussi est le test idéal pour savoir si le bar où vous venez d’échouer vaut le détour ou non.

Mais qu’entends t’on au juste par réussir un Mojito ? Je vous narre cela dans ce qui suit tout en vous expliquant comment le réaliser dans les meilleures conditions possibles. Pour votre propre égo comme pour épater vos relations !

Un peu d’histoire

Comme souvent en gastronomie, il faut déterminer d’où provient ce que l’on souhaite réaliser avant de savoir le faire. Le Mojito mesdames et messieurs tire son origine profonde dans les récits des marins qui sillonnaient la Mer des Caraibes au XVIIème et XVIIIème siècle. Le rhum était à l’époque l’alcool le plus largement répandu en raison d’une culture intensive de la canne à sucre par les populations locales non encore décimées par les colonisateurs d’Europe occidentale qui se battaient régulièrement lors de sanglantes guerres coloniales pour garder le contrôle sur cet espace.

Très utile pour combattre le scorbut qui faisait des ravages parmi les marins, il était recommandé de boire des boissons à base de cet alcool local déjà fort apprécié avec lequel on rajoutait de la menthe fraîche et – selon les versions – du citron vert. Les vertus de ces deux derniers ingrédients permettaient de soulager les maux d’estomac. C’est d’ailleurs toujours vrai de nos jours. Si vous allez en vacances à Cuba, que vos enfants sont malades à crever en raison d’une turista persistance alors que vous non… Posez-vous la question si à un moment ou à un autre vous n’avez pas forcé un peu sur plusieurs verres de vous savez quoi.

Le Mojito tel qu’on le connait possédait donc déjà sa trame de base mais sa recette a évolué à partir des années 30 et pas n’importe où. J’en parlais juste avant : ce verre est un cocktail cubain par excellence. Et se réalisera toujours avec du rhum cubain. Certaines personnes se risquent à tenter des variantes avec d’autres rhums (tel que celui de la Martinique) mais le goût n’est absolument pas le même et dénature le cocktail de façon telle que cela peut vous en dégouter.

Bien choisir sa marque

La marque du rhum utilisée quant à elle est le Havana 3 Ans. Le Bacardi est l’autre grand producteur mais sa version d’entrée de gamme est moins racée et surtout plus claire que l’aspect paille du Havana 3 Ans. Si vous souhaitez monter en gamme, faites vous plaisir avec du Bacardi 8 Ans d’âge qui lui surclassera le Havana 3 Ans. Pour en moyenne 2 euros de plus vous pouvez toujours investir dans du Havana Special, à la couleur nettement plus brune car plus vieux que le 3 Ans. Il reste néanmoins un poil en dessous du Bacardi 8 Ans (mais dont le prix est sensiblement plus élevé).

La dose par verre est de 5 à 8 cl cela dépend de la charge que vous souhaitez faire par godet. Avec une bouteille de 75cl standard vous pourrez ainsi faire entre dix à douze verres. Donc si vous avez six personnes à boire vous pourrez faire deux tournées mais certainement pas trois…

Comment faire un mojito réussi du premier coup?

La recette en elle-même maintenant. N’essayez pas d’inverser l’ordre sinon ce sera à vos risques et périls. Personnellement j’ai mis deux ans avant de bien savoir faire ce cocktail jusqu’à ce qu’un barman m’explique un jour le comment du pourquoi que vous retranscrit là.

Prenez un verre à Mojito. L’idéal est d’avoir le verre de bar idéal mais à défaut un verre de hauteur moyenne avec une base plate fera l’affaire. Coupez de la menthe fraîche par la tige (et non les feuilles). Ne pas émietter. Rajouter un demi citron vert coupé en dés. Pressez le tout avec un bon pilon mais sans hacher les ingrédients. Mettez ensuite une bonne dose de sucre en cassonade (pour le côté craquant lorsque l’on aspire à la paille).

Chargez le verre jusqu’au bord de glace pilée (et pas en glaçons car quand on verse l’alcool cela se répand mieux dans le verre et on évite aussi d’en mettre trop). Après avoir mis l’alcool on rallonge avec de l’eau gazeuse de type San Pellegrino ou Perrier pour que cela bulle bien et lui donne ce côté tout juste prêt à consommer. Pour les puristes terminez avec une à deux gouttes d’Angustura Bitters, un additif qui rajoutera une dose d’amertume au cocktail. Vous pouvez aussi réaliser ce cocktail sans alcool : on appelle cela un Virgin Mojito.

Vous pouvez touiller légèrement pour mélanger (juste avant d’avoir mis l’Angustura qui lui doit rester apparent en surface). De toute façon toute personne qui se voit servir un Mojito aura pour réflexe de touiller son verre avant de commencer à le boire. Laissez-y d’ailleurs toujours un agitateur et bien évidemment une paille. On en rigole mais imaginez le même verre servi sans cette petite tige…

Bonne dégustation. Et surtout avec modération !

→ Lien Wikipédia sur ce cocktail
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mojito

→ Un site de cocktails bien ficelé
https://www.1001cocktails.com/

L’agression de Julia

Une analyse sur la forme de l’affaire dite de l’agression de Julia [mars 2019]

2019 n’est pas encore finie mais un fait marquant aura marqué les esprits en début d’année : l’agression filmée de Julia, femme transgenre qui en marge d’une manifestation populaire à Paris s’est retrouvée bien malgré elle sous les feux de l’actualité.

Petit résumé des faits

Je résume rapidement les faits avant de passer à une analyse un peu plus transgressive. Sans jeu de mots. Transgenre/transgressive… j’aime bien cette expression.

Ce qui s’est passé ce soir de mars 2019 n’est ni plus ni moins qu’une agression transphobe subie par une femme transgenre (Julia) par toute une bande d’énergumènes mâles qui étaient là dans le cadre d’une manifestation contre l’exécutif de leur pays. Des Algériens qui manifestaient donc contre le pouvoir en place dans leur contrée. Par de malheureuses circonstances liées à une sombre conjoncture qui elle-même venait d’un très fâcheux hasard, il s’en est suivi l’épisode que l’on connait sous l’appellation “l’agression de Julia”.

Cet épisode déchaîna alors les passions : des réactions eurent lieu et furent particulièrement véhémentes en raison de l’origine ethnique desdits individus décrits plus hauts. Une quantité faramineuse de gens s’était alors empressée de dire qu’il fallait à tout prix ne pas fustiger le multiculturalisme et encore moins faire un quelconque amalgame au nom du sacro-saint “vivre ensemble”. Qui décidément a un peu de plomb dans l’aile avec les années qui passent, années qui se ressemblent voire qui empirent pour nombre de mes consœurs travestis ou femmes transgenres (ou tout autre personne à tendance LGBT réelle ou supposée on va dire). 

Analyse sur la forme

On va ici jeter un œil sur ces faits mais uniquement sur la forme. Le fond du problème je préfère le laisser aux expert.e.s de la question qui défilent sur les plateaux de télévision, de radios, etc. C’est vrai après tout : ils et elles s’y connaissent bien mieux que moi. Et comme je passe plus souvent mon temps à digérer qu’à réfléchir, il vaut mieux que je ne livre que la vision du problème vue de loin. Si je regarde de près cela risque de me troubler ma sieste et donc mon jugement. Ce n’est pas ce que vous voulez non ?

Donc voyons ces faits sur la forme. Qu’est-ce qui est si choquant dans cette affaire en réalité ?

Est-ce la violence de la situation ? Je ne parle pas arabe et j’en ignore donc ses nombreuses subtilités. Mais ces voix qui chantent à l’unisson ? Est-ce une mélodie destinée à railler quelqu’un sous une forme de moquerie matinée de haine déguisée ?

Est-ce le fait qu’à un moment dans la vidéo on voit une jeune femme (apparemment) Algérienne qui essaye de rassurer Julia ? Et qui prouve que la bêtise n’est décidément qu’un truc de mecs ?

Est-ce le fait que Julia se prend de la bière sur elle ? Ce qui est fort dérangeant lorsque l’on est bien apprétée et pas encline sur le moment à faire de même avec un autre comparse en état second ?

Est-ce parce que la même bière a été jetée par un individu dont les préceptes religieux en temps ordinaire déconseillent fortement la consommation de ce type de breuvage ? Cette dernière n’avait donc pas sa place dans un tel moment mon ami voyons…

Est-ce encore ces coups que lui porte un de ces hommes qui peut forcer les plus indécis d’entre nous à se dire que l’on n’est plus dans la sympathique moquerie mais bien dans la haine de l’autre ? Faut-il commencer à s’offusquer uniquement à partir de cette seconde-là ? Et pas celles d’avant ?

Est-ce le fait d’avoir filmé la scène de façon purement récréative (“je vais poster cela sur youTube et je vais avoir plein de vues“) ? Ou est-ce le fait d’avoir vraiment capté là quelque chose qui fera date ? Et d’en avoir pleinement conscience dans sa portée lors de ce tournage ?

Une situation bien évidemment isolée…

Enfin est-ce qu’une vidéo comme cela permet d’alerter ou de rassurer ? Parce que pour la majorité des personnes qui ne sont pas concernées, qui n’y connaissent rien et/ou que ça arrange, il est confortable de se dire que ce genre de scène est un acte purement isolé et qui n’arrive que dans des circonstances très fortuites. Elles-mêmes issues d’un fâcheux hasard…

Réveillez-vous. C’est ça le quotidien pour les gens comme moi et surtout pour les femmes transgenres comme Julia.

Inutile que je développe plus. Relisez attentivement chaque question que j’ai volontairement isolée en un seul paragraphe pour mieux démontrer l’absurdité des situations respectives et leur interprétation que l’on peut faire au premier abord.

Comme je dis souvent il y a du boulot.

E DI T H D E N A N T E S

Resto “Le Coq en Pâte” [Nantes]

Article sur une des meilleures tables de Nantes : le Coq en Pâte.

La première fois que j’ai découvert ce restaurant fut un très bon moment, le genre d’expérience que l’on n’oublie pas de sitôt. C’est un ami qui me l’avait fait découvrir. On y a particulièrement bien mangé ce soir-là. Cela servi d’entame au reste de la soirée où nous écumâmes plusieurs bars avant d’aller en boîte de nuit. Une soirée inoubliable et qui avait commencé… au Coq en Pâte.

Parmi d’autres soirées mémorables on peut citer celle où avec ce même ami on avait commandé plusieurs plats, celle où l’on a organisé une soirée d’après réunion de travail avec un ancien chef mémorable aujourd’hui disparu… et la fois où j’ai fêté mes trente ans aussi.

Si je vous narre tout cela ce n’est pas pour sonner passéiste mais bien au contraire pour illustrer du mieux que je peux le caractère réellement enchanteur de l’endroit. Quoiqu’il arrive tout se passe toujours bien à cette adresse située cours des Cinquante Otages en plein centre-ville de Nantes et dont le succès ne démérite pas depuis des années.

Une atmosphère familliale

Quand on entre dans l’endroit on s’y sent tout de suite bien. Il s’y dégage toujours une atmosphère chaleureuse, presque familiale. Les portraits des parents de Dom le patron affichés en tableaux ovales rétros l’attestent.

Tout comme toute la décoration qui est celle d’une authentique brasserie belge qui fourmille de détails qui sentent bon les bons moments : bouteilles de vin rangées en hauteur le long de colonnes ou à même les murs, coupes et trophées près de la caisse, boiseries chaleureuses et magnifique bar où l’on peut s’y poser pour boire un verre en attendant d’avoir une table (ou même s’y restaurer). Aux beaux jours une grande terrasse est également déployée devant l’établissement.

Pensez à réserver et surtout si le weekend approche. Il y a plusieurs services mais il vaut mieux prendre les devants car ce restaurant est considéré comme une des meilleures tables nantaises dans son domaine à savoir une cuisine traditionnelle à la fois généreuse et excessivement bonne.

Un coup d’œil dans les assiettes

Passées les belles assiettes de tapas en entrée qui sont idéales à partager à plusieurs, vous pourrez trouver de nombreux classiques qui raviront les amateurs de bonne chair les plus exigeants : le demi-mètre de hampe, le tartare César coupé au couteau en aller-retour, le cochon de lait (à vérifier mais je crois qu’on le trouve encore sur la carte), l’andouillette…

Alors disons-le clairement : il vaut mieux laisser à la porte son régime avant d’y entrer. Il s’agit d’un palais de la viande mais pas que. La carte qui propose des nouveautés de temps en temps et qui s’adapte aux saisons vous propose également des salades, des poissons et fruits de mer.

Bref si vous passez par Nantes et que vous chercher une bonne table… vous savez ce qui vous reste à faire.

Adresse : 10 Allée Duquesne 44000 Nantes

→ Page facebook du restaurant
https://www.facebook.com/lecoqenpate.nantes/

“Jackie Brown” [1997]

Jackie Brown est le troisième film de Quentin Tarantino, l’enfant terrible du cinéma américain, auteur de films notables comme Pulp Fiction réalisé juste avant (Palme d’Or Cannes 1994), le diptyque Kill Bill ou encore plus récemment Django Unchained et Once Upon A Time In Hollywood (sorti à l’été 2019).

Toute la filmographie de Tarantino est composée de récits élaborés autour d’histoires un tantinet sanglantes sur fond de thriller (Reservoir Dogs, Pulp), de vengeance (les Kill Bill) et de traque (Boulevard de la Mort). Mais aussi d’excursions dans le film de guerre (Unglorious Basterds), le western (Django), le huit clos (Les Huit Salopards) ou dans la pure tranche de vie (le dernier en date Once Upon A Time In Hollywood). Ce dernier est d’ailleurs sans contexte celui qui se rapproche le plus de celui qui nous intéresse aujourd’hui.

Le film le plus contemplatif du cinéaste

Il est en effet un film qui se distingue du lot : Jackie Brown sorti en 1998. Adapté du roman Punch Créole d’Elmore Leonard, il s’agit là aussi d’une trame construite sur une base de thriller. Mais l’ensemble est sensiblement différent des autres films de Tarantino pour les deux raisons qui suivent.

La première c’est qu’il s’agit là dans la forme du film le plus contemplatif de toute l’œuvre du cinéaste. Ici point de chorégraphie sanguinaire comme dans le final de Kill Bill 1, de longues montées en pression palpable (la scène de la cave d’Unglorious Basterds) ou encore de fusillades mémorables à la Django Unchained

Je ne vais point vous spoiler ce splendide film pour celles et ceux qui ne l’auraient pas vu (ou pour tout.e cinéphile qui l’a vu un jour mais qui ne s’en souviendrait pas eh oui ça arrive il a quant même plus de vingt ans). Mais sachez d’ores et déjà que la seconde raison pour laquelle ce long métrage mérite son qualificatif est le fond même de l’histoire.

Un hommage à la Blaxploitation

Tarantino filme ici une romance en devenir, celle entre Jackie et le prêteur sur gages Max Cherry. C’est cette trame qui fait du film une histoire vraiment différente du reste de l’œuvre tarantinesque. Ce rôle de privé un brin lassé de la routine habituelle est campé par Robert Forster (légende de films de série B que Tarantino collectionne religieusement). Ce personnage qui est le parfait coéquipier de Pam Grier à l’écran hésite à se donner une seconde chance de vie plus paisible en la personne de Jackie.

Tarantino livre ici un film hommage à la Blaxploitation, mouvement phare de la contre-culture cinématographique afro-américaine des années 1970. Cette dernière avait pour particularité principale de faire des films quasi uniquement avec des acteurs et actrices noir.e.s en réaction au tout puissant establishment d’Hollywood qui à cette époque ne montrait que rarement et/ou dans des rôles mineurs des personnes de couleur.

Casting quatre étoiles

En plus d’avoir adapté le livre de Leonard, Tarantino a proposé le rôle titre de Jackie Brown à Pam Grier, actrice et chanteuse star de la Blaxploitation. Elle trouva au passage un second souffle à sa carrière grâce à ce rôle de femme forte qui essaye de s’en sortir en esquivant tous ceux qui la guette au tournant : gangsters et flics bien entendu… mais aussi une forme de vie qu’elle souhaite définitivement quitter pour plus d’épanouissement personnel.

Autre légende vivante qui joue ici un rôle secondaire aussi inattendu qu’irrésistible : Robert de Niro himself qui interprète Louis, pote de taule et homme de main d’Ordell, le méchant de l’histoire joué par un Samuel L. Jackson plus inquiétant que jamais en trafiquant d’armes qui tente une dernière affaire avant de se ranger.

Et on a droit à une séquence mémorable entre la petite amie de ce dernier joué par Bridget Fonda et De Niro. Cette scène arrive comme un cheveu sur la soupe au beau milieu de l’intrigue et vaut le détour. Je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir.

Enfin et pour ne rien gâcher à la fête il faut souligner la très bonne bande originale (comme souvent) concoctée par son réalisateur. Il s’agit en majorité de petites pépites soul et funk des années 70 à 90 et qui collent parfaitement à l’ambiance du film. Même si la musique n’a pas de couleur de peau, cela contribue de faire de Jackie Brown définitivement un grand film noir. Au sens littéral du terme.

E D I T H D E N A N T E S

→ Lien Wikipédia sur le film
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jackie_Brown

→ Un autre sur la Blaxploitation
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blaxploitation

→ Article sur Once Upon A Time In Hollywood sur E DI T H D E N A N T E S
https://edithdenantes.com/index.php/2019/10/11/once-upon-a-time-in-hollywood-2019/

Stevie Wonder “Songs In The Key Of Life” [1976]

Chronique de l’abum de Stevie Wonder “Songs In The Key Of Life” [1976]

Le double album Songs In The Key Of Life qui sort en 1976 est considéré comme le sommet artistique de la carrière de Stevie Wonder. Deux heures de musique sans fausse note et qui touche au sublime sans jamais lasser. Même (déjà) quarante ans plus tard !

Un chef-d’œuvre assurément

Pourquoi parler ici de chef-d’œuvre ? D’abord parce que Wonder est à l’époque un musicien hors pair, doté d’une inspiration si simple et si touchante qu’elle renverse tout sur son passage. Il avait déjà marqué les esprits et inondé les ondes avec d’autres albums et de gros tubes comme Uptight“, Never Has A Dream Come True” ou encore Superstition” où il avait notamment inventé presque par mégarde la notion de “riff” de synthé. Et Songs In The Key Of Life est le dernier d’une série de cinq albums de l’époque tous meilleurs les uns que les autres.

Composé quasiment seul, joué en grande partie par le seul Stevie Wonder malgré qu’il soit aveugle (il a toujours considéré son handicap comme une force plutôt qu’un frein), ce double album transpire la joie de vivre et la bonne humeur résolument positive même si les sujets abordés ne sont pas forcément tous légers.

On y trouve souvent une sorte de ferveur religieuse, presque christique, de son auteur. Wonder semble être possédé par sa propre musique pour mieux la faire vibrer par sa seule force et par le caractère quasi universel des messages transmis (la joie d’une naissance, le retour du Messie sur Terre, l’amour, la paix, etc.).

Un savant mélange

Les musiques de ce disque mélangent tous les genres, allant de la fusion entre les styles de l’époque que l’on considéraient comme étant plutôt des sons dits “blancs” ou des sons dits “noirs”. C’est une pop teintée de gospel, de soul et de funk où les cuivres et les synthés sont largement mis à l’honneur.

Ballades qui tuent (“Knocks Me Off My Feet”, Ngiculeda“), prêches incandescents (Black Man”, la seconde moitié de “As“) et morceaux de bravoure (Contusion”, “Another Star”), tout y est ! Et bien sûr Stevie n’oublie pas d’écrire quelques magnifiques tubes qui sont reconnaissables dès les premières notes et qui peuvent retourner n’importe quel dancefloor (Isn’t She Lovely”, “Sir Duke”, “I Wish”).

Fantastique source d’inspiration

Enfin il s’agit d’un album qui fut pour beaucoup une fantastique source d’inspiration plus ou moins assumée et respectée à sa juste valeur. Parmi les meilleurs disciples on pourra toujours noter le bon reboot de Will Smith sur I Wish” pour la BO du film Wild Wild West, la remarquable reprise gospel de George Michael / Mary J. Blige As” et l’intéressante relecture de Bob Sinclar qui sample (largement) Another Star” pour l’offrir à Salomé de Bahia (Outro Lugar“).

Parmi les cancres de services, on notera la reprise surestimée de Pastime Paradise” en Gangsta Paradise” de Coolio. Pour l’anecdote en effet ce dernier ne sut même pas reconnaître le titre original lors d’un blind-test organisé dans l’émission Tout le monde en parle de Thierry Ardisson !

Un must donc. Qu’on pourra toujours plus ou moins copier hein. Mais égaler ça c’est un peu moins certain !

Tracklist :
Disque 1
01. Love’s in Need of Love Today (7:05)
02. Have a Talk With God (2:42)
03. Village Ghetto Land (3:25)
04. Contusion (3:45)
05. Sir Duke (3:52)
06. I Wish (4:12)
07. Knocks Me Off My Feet (3:36)
08. Pastime Paradise (3:30)
09. Summer Soft (4:14)
10. Ordinary Pain (6:23)

Disque 2
01. Isn’t She Lovely (6:33)
02. Joy Inside My Tears (6:29)
03. Black Man (5:56)
04. Ngiculela – Es Una Historia – I Am Singing (3:49)
05. If It’s Magic (3:11)
06. Ngiculela – Es Una Historia – I Am Singing (3:49)
07. If It’s Magic (3:11)
08. As (7:07)
09. Another Star (8:01)
10. Saturn (4:54)
11. Ebony Eyes (4:08)
12. All Day Sucker (5:05)
13. Easy Goin’ Evening (My Mama’s Call) (3:56)

→ Lien Wikipédia biographie Stevie Wonder
https://fr.wikipedia.org/wiki/Stevie_Wonder

→ Site officiel
http://www.steviewonder.net/

Le Travestissement : un Art de Vivre.

Vidéo “made by Edith” sur notre art de vivre…

Vidéo consacrée à un art de vivre à part entière : le Travestissement!

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Bon Visionnage. Et Bon Quiz à partir de 07’15 pour tester si vous avez compris de quoi on parle entre 00’00 et 07’14!

E D I T H D E N A N T E S

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