Le Petit Marais [Nantes]

J’ai en passé du temps dans cette petite boite… que je redécouvre tous les cinq ou dix ans en général ! D’où l’envie de la faire découvrir par la même occasion dans ce qui suit.

Un vestige d’une époque révolue

J’en discutais il n’y a encore pas longtemps avec des personnes qui ont bien connu l’âge d’or du milieu nantais de la nuit LGBT. Et force est de constater que ce dernier est révolu depuis longtemps il faut bien l’avouer. On trouve aujourd’hui à Nantes bien moins d’endroits de ce genre et encore moins qui sont vraiment cool dans tous les sens du terme.

Mais heureusement il reste le Petit Marais ! Avec l’indéboulonnable Plein Sud près du Château (voir l’article sur le site) ou le plus récent Kaléidoscope situé quartier Calvaire, il s’agit d’un des seuls bons coins LGBT du centre-ville de Nantes. Dans sa catégorie, il fait en effet office de véritable vestige en la matière.

Il fut un temps où dans cette même rue on trouvait plusieurs autres bars du même calibre. Je pense notamment à L’Egout et les Couleurs et le One Street. C’était aussi l’époque où il y avait la discothèque Le Temps d’Aimer du côté de la place de la République sur l’ile Beaulieu et surtout l’Extrême à la Montagne, une commune située de l’autre côté de la Loire. Ces deux derniers étaient au top, tant au niveau ambiance globale que qualité de la musique proposée.

Situé Rue Kervégan au sein de l’ancienne île Gloriette à deux pas de la grande place du Commerce, cette petite boîte qui s’étire en longueur est l’endroit idéal pour passer un vrai bon moment (et ce même si vous n’êtes pas une personne dite LGBT).

Et là qu’est-ce cela donne ?

C’est le genre de bar musical (j’aime bien ce terme) où la convivialité est de mise. Pour qui que vous soyez. J’ai à peine effleuré le sujet en début de cet article lorsque je disais qu’il ne suffit pas d’être une personne LGBT pour pouvoir y aller.

Vous allez trouver cela curieux mais de nos jours beaucoup de personnes croient encore que les établissements comme le Petit Marais n’acceptent pas de clientèle autre que le public LGBT. Il s’agit d’une croyance populaire selon laquelle on ne peut s’y rendre si vous n’êtes lesbienne, gay, bi, trans ou tout ce qui s’en approche.

C’est doublement faux : d’abord parce que cela ne se lit pas forcément sur votre visage et ensuite parce que ces établissements accueillent tout le monde quelle que soit son orientation sexuelle et/ou son look global. Hormis quelques indésirables qui seront toujours refoulés (à tort ou à raison) par le service d’ordre, n’importe qui souhaitant se distraire un minimum peut en effet s’y rendre.

Bon à savoir (aussi)

Sinon que dire d’autre sur l’endroit ? Eh bien plutôt du bon ma foi : les barmans sont supers (je pense notamment à Guillaume et anciennement David), le service d’ordre est efficace tout comme le vestiaire (2 euros)… Eh oui je n’oublie personne !

Ah si un autre truc : le son bien évidemment ! Finement mixé par des DJ résidents ou invités, ce dernier est toujours très bon. Si certaines et certains s’en passent volontiers, personnellement je trouve qu’il est quand même infiniment plus sympathique de profiter d’une bonne bande son lorsque je vis la nuit…

L’ambiance est toujours bonne et le bar est même souvent un peu victime de son succès : il n’est pas rare d’attendre longtemps pour y entrer passé une certaine heure. La piste de danse n’est pas très grande et se retrouve rapidement les uns sur les autres… Sans jeu de mots hein. Mais cela n’empêche pas d’y passer un bon moment quand même.

Enfin sachez que si vous souhaitez prolonger votre nuit après le Petit Marais, il vous reste l’option CO2. Autrefois bar à teuf et à concert connu sous le nom du Calysto, c’est une boîte de nuit situé quartier Chantenay où il n’est en effet pas rare d’y croiser des personnes rencontrées au Petit Marais

Facebook du Petit Marais :
https://www.facebook.com/lepetit.marais/

Article sur le bar Le Plein Sud :
https://edithdenantes.com/index.php/2019/09/11/bar-le-plein-sud/

Distinction entre Travestissement et Transidentité [Le Genre pour les Nuls #05]

Vidéo inédite consacrée à la distinction entre le Travestissement et la Transidentité.

N’hésitez pas à commenter, liker, partager, etc.

Bon Visionnage.
Et Bon Quiz à partir de 05’10 pour tester si vous avez compris de quoi on parle entre 00’00 et 05’09!

E D I T H D E N A N T E S

+ d’Infos sur le Travestissement
https://fr.wikipedia.org/wiki/Travestissement

+ d’Infos sur la Transidentité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Transidentité

+ d’Infos sur les mœurs et la communauté LGBT
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres

Eloge du dedans

Analyse sur le rapport aux autres notamment par rapport au regard : ce que l’on voit de prime abord du “dehors” d’une personne transgenre et qui ne correspond pas toujours à son “dedans”.

Sous ce titre d’apparence un brin anodine se cache une réalité du quotidien que tout le monde connait : ce que vous êtes aux yeux des autres et ce que vous êtes par rapport à vous-même.

Loin de moi l’idée de modifier la perception sur les conventions ou de déblatérer sans fin sur les tenants et aboutissants d’une forme de vie jusqu’ici insoupçonnée à vos yeux. Dans ce billet d’humeur je vous narre juste la différence entre l’image qu’une personne peut projeter à son entourage (ici en l’occurrence un travesti épanoui) et le reflet que cette dernière se renvoie à elle-même lorsqu’elle se retrouve noyée dans le brouillard du doute.

Il s’agit de ce que l’on appelle parfois le mythe de “l’extraverti introverti”. Ou la dualité de deux situations contraires qui sont d’ordinaire assez éloignées et qui se retrouvent à devoir coexister ensemble pour le meilleur et (bien souvent) pour le pire.

Les grands personnages ont beau être très entourés ils peuvent se retrouver très seuls. Etre seul(e) avec soi-même et ses propres doutes et mystères comme tout un chacun bien entendu. Mais aussi et de façon très liée se mettre en marge de la socialité la plus évidente (aborder quelqu’un, aller faire ses courses, exercer un emploi, etc.). Qui n’a jamais connu cette situation, même passagère ?

Il faut relativiser en permanence

En plus de devoir s’assumer il faut surtout savoir relativiser en permanence pour ne pas involontairement faire fausse route dans le chemin qui mène au bonheur de l’épanouissement permanent. Etre ainsi c’est vivre un quotidien qui peut être défini comme normal pour soi mais terriblement “pas banal” pour les autres.

Dans cette même vie cela peut être perçu intérieurement comme un peu dingue pour soi mais en somme pas si extraordinaire pour les autres… Après tout les frontières d’identité de genre commencent à être un peu moins fermées. La transidentité par exemple : en tant que mœurs de la communauté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s & Transgenres) est quelque chose qui devient désormais un phénomène plus visible et mieux accepté (ou presque) par le commun des mortels.

Pourquoi donc s’offusquer que lors de situations en apparence inabordables pour une personne qui change de codes de genres certaines réactions soient étonnamment positives ?

Dissocier le vrai du faux

Par étonnamment positif je vous parle là de cas très concrets vécus personnellement et qui n’engagent que moi dans ma spécificité propre (homme travesti occasionnel non opéré hétérosexuel). Cela va du coming out (parce que c’est bien le seul terme par défaut à employer) à la recherche d’emploi en passant par la quête amoureuse.

Aussi stupéfiant que cela paraisse au premier abord j’ai tenté les trois et les trois ont fonctionné sans que cela altère la situation. Je précise néanmoins que certains faits sont à relativiser : depuis le coming out je n’ai pas perdu de relations (ou alors je ne pense pas). Pour le travail ça a failli marcher (ce sera l’objet d’un autre article). Et pour les amours il est important de mentionner que je suis encore célibataire et sans enfant à l’heure où j’écris ces quelques lignes. Sachons distinguer tout de suite ce qui est de l’ordre du crédible véridique et avéré de ce qui relève de la mythomanie la plus abracadabrantesque.

Le fait de se travestir de façon assumée ne vous met pas au dessus du lot. Néanmoins et malgré ce fait d’être désormais mis(e) au même niveau que tout le monde, il est important de préciser que l’indécision et le doute s’immiscent fréquemment dans les pensées et cela peut en devenir toxique.

Un rapport de force clairement en défaveur

Ce sentiment d’impuissance face à soi-même est renforcé lorsque l’environnement extérieur lui donne involontairement raison. Qui n’a jamais éprouvé des envies de revanche, de haine voire de meurtre lorsque tous les éléments sont contre vous ? Lorsqu’une personne se fait tirer dessus il est logique qu’elle réplique si elle en a les moyens pour éviter sa propre annihilation.

Hors dans le cas d’une personne un brin originale comme votre narratrice, il est des situations où le rapport de force est clairement en sa défaveur. Et ce même quand la riposte à l’outrage parait efficace.

Lorsque qu’une personne transphobe s’attaque à une personne transgenre (ou une personne stupide qui s’attaque à un travesti), le rapport en question est forcément inégal car il s’agit là d’un acte bien trop facilité puisque le cadre juridique est souvent mal défini. Car la responsabilité qui en découle peut rester aisément impunie. Les travestis et les transgenres resteront toujours d’un point de vue statistique moins nombreux que le reste de la population d’une société donnée.

La probabilité de croiser la personne ou non

Prenons un exemple aussi évident qu’indispensable pour cerner le truc : sauf si vous habitez dans une zone de non-droit où l’on parque une moitié de l’humanité derrière des volets, vous allez alors croiser dans la rue des personnes du même genre que vous et des personnes du genre opposé (des hommes et des femmes quoi!).

Admettons qu’en moyenne vous croisez une personne de chaque genre tous les quinze mètres (ce qui est une bonne moyenne lorsque l’on habite en milieu urbain). Vous marchez pendant une bonne heure. La probabilité de croiser dans ces 3600 secondes ne serait-ce qu’une seule et unique personne travestie ou transgenre tient encore aujourd’hui plus de la légende populaire que de la réalité….

Si chaque imbécile croisait tous les quinze mètres une personne trop originale à son goût, il est très certain que le rapport de force serait complétement changé et éliminerait du coup bien des idées noires auxdites personnes originales. Cela permettrait ainsi de se retrouver moins seul(e) avec soi-même.

Mais ça ce sera certainement dans une autre vie. Cette fameuse autre vie du “dedans” qui aimerait bien pour sortir de son isolement que les conditions y soient plus propices. Conditions qui viennent du “dehors”.

E D I T H D E N A N T E S

Si vous avez aimé cet article, alors vous apprécierez vraisemblablement celui-ci:
“Partenaire Particuli(è)r(e) cherche…”
https://edithdenantes.home.blog/2019/07/28/partenaire-particuliere-cherche-2/

Partenaire particuli(è)r(e) cherche… Pas simple quoi!

Tout est dans le titre. Ou presque. C’est ce que nous allons voir ici.

Dans la série des « tu as choisi une vie de solitude mon enfant » on ne pourrait pas trouver meilleure accroche. Dans cet article je vais vous livrer un point de vue qui, je l’espère, vous paraîtra relativement non dénué de sens tout en restant distrayant pour ne pas vous égarer en chemin.

Pour ma part (en tant que personne lambda et en tant que travesti qui s’assume), j’estime qu’être seul(e) est – à court terme – bien plus épanouissant que de vivre à deux surtout lorsque l’aspect de façade apparemment bien poli du pseudo couple se lézarde de façon irréversible.

Sur du long terme en revanche il est bénéfique de ne pas rester isolé(e). Vivre une histoire à deux car c’est quand même se donner la chance de s’ouvrir à une autre vie, de vivre des choses encore insoupçonnées jusqu’ici et qui se révèleront une belle aventure par la suite. Enfin si on y met du sien. Aussi.

Célibataire endurci(e) moi ?

A l’inverse il existe l’exact contraire qui permet d’éviter de façon constante les vicissitudes de la vie de couple. C’est bien évidemment le fait d’être seul(e). Mais à force de se détourner d’un choix de vie il y a le risque de l’enlisement de la situation sur du long terme.

On peut facilement tomber dans le piège du/de la« célibataire endurci(e) ». Mais loin de moi ce constat un brin triste. En effet ne plus vouloir s’abandonner à aimer c’est un peu le début de la fin non ? Tout devrait s’arrêter là maintenant comme ça ? Même si l’amour est difficile à dénicher, à garder, etc. il existe toujours une chance tant que vous êtes en vie. Ou alors je n’ai rien compris et il faudra écrire à la rédaction qui transmettra.

On parle tout le temps de cela en fait : trouver l’amour, encore et toujours. A un moment donné il existe une pression sociale qui intervient dans la vie d’une personne qui reste longtemps seule sur le plan sentimental.

La double peine de la double vie

Les personnes travesties et les personnes transgenres quant à elles vivent souvent une forme de double vie permanente. D’abord car beaucoup d’entre-elles ne vont pas jusqu’à entamer une apparence et/ou une transition définitive pour changer leur genre. Cela a l’air anodin mais s’assumer peut coûter très cher sur du long terme en relations humaines et possibilités de rencontres qui s’amenuisent avec le temps.

Et ensuite par-dessus tout cela (comme si ce n’était déjà pas assez difficile) on en rajoute une couche en les mettant très souvent à tort dans une case dont elles auront toutes les peines du monde à sortir. Comme une sorte de caste, ni plus ni moins.

On n’imagine pas à quel point c’est déroutant pour la personne travestie ou la personne transgenre que d’avoir à douter au quotidien de l’exactitude de ses choix. On vit souvent dans le “si”. Et “si” je n’avais pas été comme cela, et “si” je n’avais pas choisi d’être comme cela, etc.

Quel critère premier retient-on pour sortir avec quelqu’un?

C’est en effet quelque chose qui est assez méconnu et globalement sous estimé : s’il n’y a personne qui partage la vie d’une personne travestie ou transgenre c’est tout de même moins en raison de sa personnalité que de son apparence globale.

Avoir une relation avec elles n’est pas quelque chose de commun loin s’en faut. Mais l’inverse se prévaut-il également ? Recherchent-elles plutôt à rencontrer l’âme sœur (ou l’âme frère) parmi des personnes qui sont comme elles ? Et puis n’oublions pas qu’il existe des degrés parmi les transitions : un travesti n’est pas un transgenre et vice versa…

Quand j’emploi le mot vice n’y voyez pas là une forme de péché. Il s’agit juste d’une expression. Je précise pour les âmes simples qui seraient tentées de conclure que de toute façon un travesti est quelqu’un qui ne s’assume pas d’un point de vue sexuel. Là encore : en cas de contestation merci d’écrire à la rédaction qui transmettra.

E D I T H D E N A N T E S

Si vous avez aimé cet article, alors vous apprécierez vraisemblablement celui-ci:
“Eloge du Dedans”
https://edithdenantes.home.blog/2019/07/28/eloge-du-dedans/

Quiz pour Transgenres! [Le Quiz Pour Tous #01]

Quiz pour mesurer son degré de Transidentité à travers des questions/réponses élaborées avec soin.
Même si vous n’êtes pas transgenre, vous pouvez néanmoins le faire pour le fun.

L’idée de réaliser cette vidéo ainsi que deux autres (“Le Quiz pour Cisgenres” et le “Quiz Pour Transphobes”) nous est venue à l’esprit un peu par hasard et il faut avouer que l’on s’est bien amusé.e.s à les concevoir.

Note importante : il s’agit bien évidemment d’un test réalisé par nos soins. Ce dernier ne saurait forcément avoir les mêmes conclusions qu’un authentique test de psychologie conventionnelle.
N’empêche. On ne doit pas être très loin d’une certaine réalité dans certaines conclusions…

E D I T H D E N A N T E S

+ d’infos : être transgenre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Transidentité

+ d’infos sur les moeurs et la communauté lgbt
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres

→ vidéo “Débat d’Idées #01 : Changer la Voix ou Pas?”
https://www.youtube.com/watch?v=9j3twspmxEQ

→ vidéo “Débat d’Idées #02 : Pour ou contre les talons hauts?”
https://www.youtube.com/watch?v=34_7G-9f6yo

→ vidéo “Débat d’Idées #03 : La Solitude Choix ou Contrainte?”
https://www.youtube.com/watch?v=lOSdtW3NhoI

Aller à une Pride [Les Sorties #05]

Petite définition avant d’aller plus loin : c’est quoi une Pride? Et d’ailleurs ça veut dire quoi cela “Pride”?

Un peu d’Histoire

Une Pride (ou Fierté en anglais) est une manifestation du mouvement LGBT destinée à donner une visibilité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, queer, transgenres ou autres et à revendiquer la liberté et l’égalité des orientations sexuelles et des identités de genre. Si vous allez sur Wikipédia vous trouverez exactement la même définition au mot près. Normal car c’est moi qui l’ai faite !

Derrière cette petite blague je tenais à mentionner que cette définition est tellement parfaite que j’ai souhaité vous la faire partager ici dans sa version la plus épurée et non retouchée. Bon pour la suite en revanche c’est de mon cru. Le sample s’arrête là.

A l’heure où j’écris ces lignes nous sommes en 2019 qui est l’année du cinquantième anniversaire des émeutes de Stonewall aux Etats-Unis et qui furent à l’origine de la création de cette manifestation (comme expliqué dans la vidéo).

D’abord assez confidentielles puisqu’elles avaient peu de succès entre les années 70 et 80, les Prides ont commencé à devenir de plus en plus organisées et conséquentes à partir des années 90 et ce dans l’ensemble des pays occidentaux ouverts aux mœurs LGBT.

Pas partout

Parce que oui inutile de vous préciser que ce genre de manifestation n’existe pas encore dans le monde entier, et ce malgré qu’il existe partout sur Terre des personnes LGBT. Hélas certains pays voire continents sont encore particulièrement réticents à laisser libre court à ce genre de festivités.

Dans un monde aux multiples cultures qui n’avancent pas à la même vitesse, il n’est donc pas étonnant que les Prides ne peuvent pas être organisées partout de la même façon. Quand bien même elles peuvent avoir lieu… Même dans des pays dits “évolués” sur la question il est important de préciser qu’elles auront toujours leur utilité en terme de représentation et de visibilité des communautés LGBT. Il est vital qu’elles se déroulent toujours par solidarité avec les pays où ces dernières sont entravées.

Les Prides ont aussi lieu pour contrecarrer toute forme de régression là même où elles ont lieu. C’est le cas d’une des plus fameuses qui est celle de Tel Aviv en Israël où des gens ont commencé à se dire il y a quelques années que désormais il n’y aurait même plus besoin de faire de Pride tant la paix sociale règne et que les mœurs LBGT sont parfaitement intégrés dans la société locale de cette grande agglomération.

Fort heureusement de très nombreuses autres personnes sont plutôt contre ! On ne sait jamais ce qu’il peut advenir dans les temps à venir effet. Donc le principe de précaution s’applique.

A quoi cela ressemble?

Mais concrètement cela ressemble à quoi? Eh bien comme je dis toujours participer à un défilé de la Marche des Fiertés est toujours un excellent moment, de par son ambiance et sa convivialité. C’est comme le carnaval. Mais avec du meilleur son et sans les gosses !

Vous y verrez en effet des sound systems (des dispositifs de sonorisation) plus ou moins imposants déployés sur des chars qui défilent suivi par la foule (en général des semi-remorques transformés pour l’occasion en plateformes sur lesquelles évoluent des danseurs/danseuses au son des disques mixés par des DJs). Enfin la musique est très souvent à dominance électronique (house, techno, etc.). Autant vous le dire de suite : si vous n’êtes pas très adepte du gros son, ça va être un peu délicat pour vous. Mais pas impossible pour autant. Tout est affaire de motivation.

Traditionnellement les Prides ont lieu une fois dans l’année au mois de juin (mois anniversaire des émeutes de 1969). En général il y fait beau et c’est en journée. Gare aux coups de soleil et autres insolations !

Même seul.e vous n’êtes pas seul.e !

Dernière chose : si vous êtes comme Bibi un homme travesti qui a mis un peu trop longtemps à s’épanouir et à se sentir bien en extérieur, je vous recommande chaudement d’y aller. Vous allez pouvoir vous mêler à une foule qui est tout sauf hostile. Vous n’y risquez rien ! Au contraire vous passerez plutôt inaperçue car vous ne devrez pas être la seule !

On croise forcément des gens un peu étonnés sur les alentours proches lors du défilé mais il est très rare d’y croiser d’authentiques anti-LGBT ou tout autre individu à caractère belliqueux qui ne supporte la vision de ce cauchemar vivant pour son petit être. Et si par malheur vous en croisez et que votre accoutrement ne leur sied pas, je vous encourage vivement à ne surtout pas vous écraser. Eh oui c’est cela que d’être fier/fière.

C’est d’ailleurs pour cela que je recommande chaudement de voir la vidéo suivante pour conclure là-dessus. Bonus : vous m’y verrez danser un peu (bon d’accord c’est tourné en studio). Mais ça forcément c’est collector.

Petit guide de ce qu’est une Pride et conseils pratiques pour y participer. Vous verrez on s’y amuse un peu…

E D I T H D E N A N T E S

+ d’infos sur les Prides (vous y retrouverez ma petite définition évoquée plus haut!)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_des_fiertés

+ d’infos sur les moeurs et la communauté lgbt
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres

+ d’infos sur notre art de vivre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Travestissement

→ vidéo “Quiz Spécial Cisgenres!”
https://www.youtube.com/watch?v=ZZu4g_uvOQg

→ vidéo “Pourquoi pratiquer des sorties lorsque l’on est travesti?”
https://www.youtube.com/watch?v=NO-CzZmiQj0

Critique film “Les Crevettes Pailletées”

Analyse du film “Les Crevettes Pailletées” de Cédric Le Gallo et Maxime Govare sorti en mai 2019.
Attention spoilers à partir de 04:00!

Aujourd’hui nous vous proposons cette petite analyse du film “Les Crevettes Pailletées” de Cédric Le Gallo et Maxime Govare sorti en mai 2019. Comme d’habitude nous vous proposons un article de fond et une vidéo explicative en complément à la fin de celui-ci.

Une comédie dramatique sur la communauté LGBT

Le pitch du film est le suivant : un champion de natation se fait épingler suite à des propos homophobes par sa fédération qui lui impose alors un travail d’intérêt général afin de faire amende honorable. Et la peine en question est originale : entraîner une équipe de waterpolo masculine dont les membres sont tous ouvertement gays (et il y a également un queer à tendance travesti dans la team).

L’objectif final de cette équipe est d’aller aux Gays Games qui se déroulent presque au même moment à l’autre bout de l’Europe en Croatie. Alors pour info ces Jeux existent vraiment. Ce n’est pas une idée de scénario propre à ce long métrage : ils sont organisés depuis 1982 tous les quatre ans comme les Olympiades. A l’origine destinés uniquement aux athlètes LGBT, ils sont également ouverts à tous et fonctionnent comme leur grand cousin avec épreuves, remises de médailles, etc.

Disons-le tout de suite : ce film ravira les aficionados de comédies poilantes mais divisera le public LGBT qu’il est sensé mettre en valeur. Bonne comédie populaire où l’on se marre quand même pas mal, on n’en reste pas moins un peu sur sa faim tant trop de situations sont rapidement expédiées et le traitement des personnages étant la plupart du temps un brin bâclé. Et non ce film ne surfe pas sur le succès du Grand Bain sorti fin 2018 plus de six mois avant. En effet le tournage des Crevettes… était déjà bien avancé lorsque le film de Gilles Lellouche bénéficiait déjà lui d’un montage achevé.

Un cahier des charges un peu casse-gueule

Les Crevettes Pailletées est un feel-good movie qui remplit toutes les cases divertissement (des vannes, du rire, des rebondissements, etc.) d’un cahier des charges forcément un peu casse-gueule. Car quand on touche à une minorité on s’expose de facto à des analyses beaucoup plus attentives afin de vérifier que l’oeuvre n’heurte pas les principes qu’elle est censée mettre en avant. C’est déjà méritoire que d’avoir fait ce film. On ne peut pas retirer cette initiative à son duo de réalisateurs car après tout il s’agit d’une bonne histoire sur des thèmes de société qui sont plus que jamais d’actualité en 2019.

Là où c’est un brin dommage c’est le traitement réservé à la plupart des histoires personnelles des acteurs. Ces intrigues sont en effet survolées et auraient méritées qu’on s’y attarde un peu plus : le couple d’hommes et la relation à leurs enfants, la relative solitude du queer (dont on ne sait pas vraiment si elle est un travesti ou une transgenre) qui cependant n’hésite pas à aider son pote qui lui a renoncé depuis longtemps à l’amour, l’épanouissement soudain d’un autre et qui confond vraisemblablement de par son manque d’expérience les codes entre homosexualité et travestissement lors d’une scène (néanmoins réussie) dans une taverne où tout le monde chante en chœur…

Quelques stéréotypes classiques

On grince un peu des dents presque dès le début lorsque l’on se retrouve comme trop souvent face à une ribambelle de clichés plus ou moins discutables : les hommes gays sont forcément des fêtards invétérés qui ne pensent qu’à ça, les lesbiennes sont toutes bâties comme des camionneuses, rustres à souhait et pas montrées sous leur meilleur jour (bon certes c’est une scène de compétition acharnée qui se passe dans une piscine mais cela n’empêchait pas d’en faire quelque chose de sensiblement différent).

Alors oui dans ce genre de film il faut forcément accentuer les traits pour agir de façon efficace sur les ressorts propres de ce qu’est une comédie. Mais bon des fois on ne sait plus trop si cela doit nous faire rire ou juste sourire. Le final en est le symptôme type : ce dernier est lui aussi un peu vite expédié. Malgré le côté dingue de la scène, cette dernière n’est pourtant pas l’image marquante qui restera du film après visionnage.

Il existe peut être une version (je n’ai pas vérifié à l’heure où j’écris ces lignes) où quelques scènes supplémentaires permettent de mieux approfondir les personnages et donc de facto certaines situations. A confirmer lors de la sortie du film en DVD/Bluray.

Bref il ne s’agit pas d’un mauvais film et vous ne passerez pas un mauvais moment en allant le voir. Au contraire il vous fera plutôt bien marrer. Seuls quelques rabats-joies comme moi apporteront une petite nuance car en tant que personne un brin LGBT sur les bords c’est tout de même notre quotidien qui est dépeint dedans. Donc même si cela n’est pas le but, cela peut quand même faire rire jaune.

Attention spoilers à partir de 04:00!

E D I T H D E N A N T E S

+ d’infos sur ce film
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Crevettes_pailletées

+ d’infos sur la Transidentité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Transidentité

+ d’infos sur les moeurs et la communauté lgbt
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres

→ vidéo “Critique Film “Girl” [2018]”
https://www.youtube.com/watch?v=M5nONxSCrwM

→ Vidéo Présentation Chaîne vidéo (Version Courte)
https://www.youtube.com/watch?v=DCrlVIyW7gk

Critique Film “Girl”

Analyse du film “Girl” de Lukas Dhont sorti en 2018 et présenté lors du Festival de Cannes 2018 dans la sélection Un Certain Regard. Nous vous proposons ici un article de fond et une vidéo explicative en complément à la fin de ce dernier.

Rarement on aura filmé la transidentité sous cet angle et ce n’est pas souvent qu’une telle interprétation n’aura suscité autant d’éloges. “Girl” est un bon film, un très bon film même mais il faut bien se mettre à l’idée que cette histoire particulièrement dure peut rebouter plus d’un(e) cinéphile averti(e). Explications.

Un sujet fort et des acteurs qui jouent au plus juste

Girl” raconte l’histoire de Lara, jeune femme transgenre qui poursuit deux objectifs principaux tout au long du film : devenir danseuse classique au sein d’une école de danse spécialisée et accélérer son processus de transition pour passer d’homme à femme.

En plus d’un physique relativement androgyne qui lui a permis d’être crédible dans son rôle de femme transgenre, le jeune acteur belge Victor Polster interprète brillamment son personnage à tel point qu’on est complétement soufflé.e par cette ambivalence permanente qui nous fait oublier l’homme derrière la femme. C’est impressionnant de livrer une telle performance à un âge aussi précoce (il n’avait que 17 ans lors du tournage) et sa prestation lui a valut (tout comme le film) plusieurs prix et récompenses dûment mérités.

Sans entrer dans le développement de l’intrigue (voir la vidéo pour plus d’infos), on peut vous prévenir qu’il s’agit-là d’un drame pur et dur, réalisé de façon très classique et de façon quasi contemplative. Pas de musique, pas de scène d’action, peu de dialogues, une caméra qui filme souvent assez près des corps, des jeux de regards qui ont disent plus que de longs échanges, de longs plans avec des acteurs qui discutent souvent avec un interlocuteur situé hors champ… Voici quelques uns des figures de style qui parcourent ce film à la beauté aussi simple que clinique.

Une réalisation au service de l’histoire

Souvent froide, dépouillée, la réalisation n’en est pas moins au service de cette histoire à la fois troublante et terriblement humaine (la relation père/enfant est sublimée par des acteurs filmés jusqu’au tréfond de leurs âmes plus ou moins malmenées tout au long du récit). Rien de larmoyant, rien de sensationnel, juste des sentiments et des ressentis infiniment touchants.

Plusieurs scènes sont difficiles à voir et on souffre pour le personnage de Lara qui apprend à la fois la vie en se prenant des coups (une souffrance physique particulièrement dure, une frustration amoureuse, une scène d’humiliation…) jusqu’à son dénouement que nous ne vous dévoilerons pas ici (attention nous en parlons largement en fin de vidéo si vous souhaitez la regardez).

On vous recommande chaudement ce film, que vous soyez transgenre ou non. Car bien au delà de cette histoire de mœurs LGBT, il s’agit bel et bien d’une ode à l’amour, à la famille, et par dessus tout, à la vie. Vous devrez néanmoins juste bien savoir où vous mettez les pieds en allant le voir et il est peut être nécessaire de se réserver un petit temps de réflexion après l’avoir vu. Vraiment. C’est en effet le genre d’œuvre dont on ne sort pas complètement indemne à la fin…

Pour ce qui de notre analyse vidéo qui accompagne cet article sachez que nous dévoilons des éléments clés de l’intrigue à partir de 05:08!

Quelques coupes dans la narration de la vidéo sont visibles par instants.
C’est normal : avez-vous déjà essayé de parler tout(e) seul(e) pendant plus de 35 minutes d’un sujet unique sans vous égarer? Et de ne retenir que les 17 minutes de blabla les plus cohérentes?

E D I T H D E N A N T E S

+ d’infos sur ce film
https://fr.wikipedia.org/wiki/Girl_(film,_2018)

+ d’infos sur la Transidentité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Transidentité

+ d’infos sur les moeurs et la communauté lgbt
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres

→ vidéo Critique Film “Les Crevettes Pailletées” [2019]
https://www.youtube.com/watch?v=9ePbIoPRKw8

→ Vidéo Présentation Chaîne Vidéo (Version Courte)
https://www.youtube.com/watch?v=DCrlVIyW7gk