Partenaire particuli(è)r(e) cherche… Pas simple quoi!

Tout est dans le titre. Ou presque. C’est ce que nous allons voir ici.

Dans la série des « tu as choisi une vie de solitude mon enfant » on ne pourrait pas trouver meilleure accroche. Dans cet article je vais vous livrer un point de vue qui, je l’espère, vous paraîtra relativement non dénué de sens tout en restant distrayant pour ne pas vous égarer en chemin.

Pour ma part (en tant que personne lambda et en tant que travesti qui s’assume), j’estime qu’être seul(e) est – à court terme – bien plus épanouissant que de vivre à deux surtout lorsque l’aspect de façade apparemment bien poli du pseudo couple se lézarde de façon irréversible.

Sur du long terme en revanche il est bénéfique de ne pas rester isolé(e). Vivre une histoire à deux car c’est quand même se donner la chance de s’ouvrir à une autre vie, de vivre des choses encore insoupçonnées jusqu’ici et qui se révèleront une belle aventure par la suite. Enfin si on y met du sien. Aussi.

Célibataire endurci(e) moi ?

A l’inverse il existe l’exact contraire qui permet d’éviter de façon constante les vicissitudes de la vie de couple. C’est bien évidemment le fait d’être seul(e). Mais à force de se détourner d’un choix de vie il y a le risque de l’enlisement de la situation sur du long terme.

On peut facilement tomber dans le piège du/de la« célibataire endurci(e) ». Mais loin de moi ce constat un brin triste. En effet ne plus vouloir s’abandonner à aimer c’est un peu le début de la fin non ? Tout devrait s’arrêter là maintenant comme ça ? Même si l’amour est difficile à dénicher, à garder, etc. il existe toujours une chance tant que vous êtes en vie. Ou alors je n’ai rien compris et il faudra écrire à la rédaction qui transmettra.

On parle tout le temps de cela en fait : trouver l’amour, encore et toujours. A un moment donné il existe une pression sociale qui intervient dans la vie d’une personne qui reste longtemps seule sur le plan sentimental.

La double peine de la double vie

Les personnes travesties et les personnes transgenres quant à elles vivent souvent une forme de double vie permanente. D’abord car beaucoup d’entre-elles ne vont pas jusqu’à entamer une apparence et/ou une transition définitive pour changer leur genre. Cela a l’air anodin mais s’assumer peut coûter très cher sur du long terme en relations humaines et possibilités de rencontres qui s’amenuisent avec le temps.

Et ensuite par-dessus tout cela (comme si ce n’était déjà pas assez difficile) on en rajoute une couche en les mettant très souvent à tort dans une case dont elles auront toutes les peines du monde à sortir. Comme une sorte de caste, ni plus ni moins.

On n’imagine pas à quel point c’est déroutant pour la personne travestie ou la personne transgenre que d’avoir à douter au quotidien de l’exactitude de ses choix. On vit souvent dans le “si”. Et “si” je n’avais pas été comme cela, et “si” je n’avais pas choisi d’être comme cela, etc.

Quel critère premier retient-on pour sortir avec quelqu’un?

C’est en effet quelque chose qui est assez méconnu et globalement sous estimé : s’il n’y a personne qui partage la vie d’une personne travestie ou transgenre c’est tout de même moins en raison de sa personnalité que de son apparence globale.

Avoir une relation avec elles n’est pas quelque chose de commun loin s’en faut. Mais l’inverse se prévaut-il également ? Recherchent-elles plutôt à rencontrer l’âme sœur (ou l’âme frère) parmi des personnes qui sont comme elles ? Et puis n’oublions pas qu’il existe des degrés parmi les transitions : un travesti n’est pas un transgenre et vice versa…

Quand j’emploi le mot vice n’y voyez pas là une forme de péché. Il s’agit juste d’une expression. Je précise pour les âmes simples qui seraient tentées de conclure que de toute façon un travesti est quelqu’un qui ne s’assume pas d’un point de vue sexuel. Là encore : en cas de contestation merci d’écrire à la rédaction qui transmettra.

E D I T H D E N A N T E S

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“Eloge du Dedans”
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