Homophobie dans les stades

Article sur les dérives homophobes dans les stades français depuis 2019… mais aussi avant.

S’il est bien un sport où il existe encore un véritable tabou c’est bien dans le foot. Oh bien sûr on peut dire cela aussi d’autres grands sports collectifs tel que le rugby ou le basket mais avec le foot on atteint quand même des sommets.

L’actualité en ce mois de septembre 2019 est tout particulièrement chargée de ce côté-là. Il s’agit de banderoles déployées par des groupes de supporters (qui n’ont de supporters que le nom) qui ont mis le feu aux poudres. Les faits se sont déroulés lors de plusieurs rencontres du championnat de Ligue 1 de football en France.

Cela ne passe pas trop

L’homosexualité est quelque chose qui ne passe pas chez les adeptes du ballon rond. Ou tout du moins parmi les supporters. Les professionnels du métier (joueurs, entraîneurs, encadrement, dirigeants, etc.) semblent avoir un discours uni pour condamner avec la plus grande fermeté toute marque d’homophobie avérée dans les stades.

Depuis quelques temps déjà une campagne d’information avait été faite. Visiblement cela n’a pas été efficace partout. Cela n’excuse rien mais en même temps ce n’est pas la première fois que des supporters font le coup d’exciter leur adversaire. Car ce type d’action est un artifice parmi d’autres pour intimider l’équipe adverse.

Ces banderoles là sont souvent été vus dans des stades, mises en place par des spectateurs dits ultras c’est-à-dire. Cela remonte un peu mais je ne peux m’empêcher de repenser à l’affaire de la banderole anti-chtis lors du match Paris Saint Germain – Lens en 2008. On pouvait y lire des insultes particulièrement virulentes de la part des Parisiens contre les Lensois. La même année il y avait eu une autre banderole qui avait fait polémique du côté de Bastia et là encore la gaudriole était au rendez-vous. 

Une décision inédite

En réaction au déploiement des banderoles homophobes pendant les matchs, certains arbitres ont opté pour une solution jusqu’ici inédite : stopper le match pendant plusieurs minutes pour indiquer que de tels actes sont contraires à tout esprit sportif. Et que cette prose détestable est condamnable au titre de son caractère particulièrement injurieux et discriminatoire.

Survint alors immédiatement le débat pour déterminer s’il devient nécessaire ou non d’arrêter un match à chaque fois qu’une situation de la sorte apparait. Certains et certaines vont jusqu’à demander l’annulation pure et simple du match. Etant donné qu’il s’agit d’un championnat, les points iraient donc logiquement à l’équipe adverse à celle dont les supporters ont déconné… Et si c’est un match de coupe, ce sera la même sentence : défaite et élimination immédiate de l’équipe qui ne sait pas tenir ses aficionados.

Normal ailleurs… ou non

Bon tout n’est pas si simple. Si la situation perdure dans les semaines qui viennent cela risque de créer un joli bazar comme cette société sait typiquement les produire lorsque personne ne sait prendre à temps les décisions qui s’imposent.

C’est dommage d’en arriver là mais la source du problème est bien connue : si dans ce milieu l’homosexualité était quelque chose d’aussi “normal” qu’ailleurs… En même temps quand je dis ailleurs on est loin du compte parce qu’il n’y a pas que dans le sport que c’est compliqué.

Bref y’à du boulot. Surtout quand certaines voix tentent de légitimer la chose en disant que cela fait partie intégrante de la culture footballistique. Si mon équipe perd des points pour comportement outrancier, au moins je pourrais me dire qu’on ne les a pas volés. Enfin non puisqu’on les a perdus. Bon vous aurez compris.

E D I T H D E N A N T E S

→ Article “20 Minutes” du 20/04/2015
https://www.20minutes.fr/sport/1591011-20150420-ligue-1-top-6-banderoles-fait-polemique

Auteur : Edith de Nantes

Personnage Libre. C'est déjà bien mais c'est perfectible.