Le Bloody Mary

Voilà bien un classique de bar voire même de gastronomie pure qui se laisse toujours apprécier. Ce super jus de tomate amélioré à la vodka reste un choix de breuvage des plus populaires et des plus savoureux. On voir cela de plus près.

La légende Hemingway

Avant d’aborder la recette en elle-même, j’aime particulièrement narrer cette anecdote des plus cocasses. Cette dernière au passage pourra toujours ravir vos convives à qui vous servez un Bloody Mary. Ou toute personne autour de vous qui apprécie ce genre d’histoires : il s’agit de l’origine même du fameux cocktail.

Si on estime que la recette d’origine a été inventée quelque part dans les années 20, il est une autre version qui revient très souvent et dont la crédibilité s’est renforcée au fil du temps. La légende veut donc que le Bloody Mary ait été institué un peu par hasard par l’écrivain américain Ernest Hemingway.

Ce dernier avait une épouse qui s’appelait Mary et qui voyait d’un très mauvais œil sa consommation d’alcool qui lorgnait souvent sur l’excessif. Mais bon on n’écrit pas des chefs d’œuvres comme L’Adieu aux Armes ou Le Vieil Homme et la Mer sans être de temps en temps dans un état un brin second. Mais bon ça c’est un autre débat. On fera un article là-dessus prochainement !

En plus d’être à cette époque un bon pote du leader cubain Fidel Castro et d’apprécier la consommation d’autres cocktails comme le Mojito, c’est à Hemingway que l’on doit la paternité du Bloody Mary. Qu’il a inventé presque par mégarde. Ceci s’est fait en demandant à un barman de lui confectionner un cocktail à base de vodka dans lequel sa femme ne pourrait pas deviner la présence d’alcool à l’odorat et au goût. Et quiconque a déjà goûté un Bloody Mary bien fait pourra vous le confirmer : on ne sent pas l’alcool.

La recette en elle-même

Alors on met quoi là-dedans pour passer le goût de la vodka ? Pour commencer sachez que vous pouvez le faire soit au verre soit au shaker. Ma préférence va au shaker, les ingrédients étant à mon sens mieux mélangés.

Prenez une vodka de qualité standard et servez 4 à 6 cl. Versez du jus de tomate à hauteur de 10 à 12 cl. Pressez la moitié d’un citron jaune (sans les pépins qui risqueraient d’obstruer la paille). Bombardez de sauce Worcestershire, de sel, de poivre et de tabasco. Pas obligatoire mais néanmoins important pour son goût et qui lui rajoute du charme : du sel de céleri.

J’allais oublier : chargez en glaçons mais pas en glace pilée. Secouez au shaker dix secondes et passez le tout avec les glaçons dans un verre tulipe de taille moyenne. Ou mieux dans un grand verre à vin pour plus de style (prononcez staïle). Vous pouvez aussi filtrer votre préparation en conservant vos glaçons dans le shaker. Mais dans ce cas-là n’oubliez pas de prendre un verre plus petit car vous aurez moins de liquide pour remplir ce dernier.

Un accord mets et vins possible ?

Tout est une question de goût. Si c’est bien évidemment préférable de marier astucieusement des alcools de type bière et/ou vin avec un bon repas, il est en revanche bien plus délicat de procéder à cette union avec une boisson de type cocktail.

Le Bloody Mary est – à mon sens – l’un des rares contre-exemples qui peuvent s’accorder avec une bonne table. Là encore le fait que l’on ne sente presque pas le goût de la vodka sous le palais y joue pour beaucoup. Il ne neutralise pas le goût ni n’altère le plaisir de la nourriture. Mais pas n’importe laquelle non plus. C’est un accord mets et vins voyons !

Tout comme servir du vin rouge avec du poisson ou des fruits de mer constitue l’hérésie absolue, on évitera de se saouler avec ce cocktail sur de tels mets. Ni même avec des viandes rouges d’ailleurs. Il peut en revanche se révéler un compagnon aussi inattendu que délicieux avec des viandes blanches et notamment avec la volaille. Voire certains fromages à pâte persillée.

Une science abordable

Dernier détail en ce qui concerne l’art de la table. A moins de vouloir contrebalancer leur aspect sucré il est préférable de ne pas le boire avec les desserts. Mais tellement parfait à l’apéro sinon ! Pourquoi donc ? Mais tout simplement parce qu’il ne truquera pas fondamentalement tout ce qui suivra jusqu’à votre ultime digestif de fin de repas.

Ah les alcools blancs… C’est toute une science quand on prend le temps d’aimer cela et de s’y pencher un peu. Mais fort heureusement c’est une science qui reste abordable. Et pas que pour votre portefeuille.

→ Lien Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bloody_Mary

→ Un site de cocktails bien ficelé
https://www.1001cocktails.com/