“Indiana Jones et la Dernière Croisade” [1989]

Indiana Jones et La Dernière Croisade

Troisième volet des aventures de l’archéologue le plus célèbre du cinéma après L’Arche d’Alliance et Le Temple Maudit, Indiana Jones et la Dernière Croisade fait partie de ces rares films dont une des suites est égale sinon meilleure que le premier épisode.

Deux types de films

Steven Spielberg est réputé pour faire deux genres de cinéma. Le premier est celui dit sérieux : c’est celui où il a réalisé notamment des mélos très durs (La Liste de Schindler, Munich…) et des films de guerre (Il Faut Sauver le Soldat Ryan, Cheval de Guerre) et qui sont pour la plupart basés sur des histoires vraies. 

Le second est celui de l’entertainement, c’est-à-dire en créant du divertissement sur fond d’Histoire (1941, les Indiana), de science-fiction (E.T, Jurassic Park, Read Player One), de suspense (Duel, Les Dents de la Mer) ou d’aventure (Hook). Tous ces films ont pour point commun d’être des grands films qui ont marqué leur époque, tant par leurs récits respectifs que par leurs succès au box office.

La Dernière Croisade n’y fait pas exception et remporte haut la main la palme du divertissement familial car tous les éléments sont réunis pour un film qui détonne : de l’action bien dosée, du suspense, de l’humour, un zeste de romance, le tout sur fond d’entre deux guerres à la fin des années 30. Enfin il traite de la quête d’un artefact religieux de portée universelle d’une valeur inestimable : le Graal.

Une symphonie

Autre élément fondamental du long métrage : son rythme. L’action est menée tambour battant et même les quelques ralentissements se mettent en place comme des variations dans une symphonie. Car Spielberg se fait ici le chef d’orchestre d’une musique qui défile sans jamais paraître redondante.

Bien des années plus tard Spielberg confiera lors d’interviews données pour la promotion de son Tintin (coréalisé avec Peter Jackson) qu’il dévorait des bandes dessinées européennes lors du tournage du premier volet des aventures d’Indy. Et parmi ces dernières se trouvaient justement des tomes des meilleurs Tintin. La force d’Hergé son auteur avait été de toujours créer des histoires originales bien entendu. Mais aussi de parvenir tout au long de chaque épisode à créer une sorte de structure rythmique qui tenait en haleine (et pas que lors d’épisodes en deux parties comme Rackham ou Lune).

Dosage parfait

Il n’est pas surprenant de voir que Spielberg a su parfaitement digérer cela dans nombre de ses films d’entertainement. Pour produire des copies passionnantes à regarder, jamais ennuyeuses, toujours captivantes de bout en bout et par-dessus tout gorgées d’humour, tant dans ses scènes d’action (ici les scènes de poursuites en train, bateau, moto, avion et tank) que dans ses punchlines (“Elle parle en dormant” ou encore “Moi ça m’arrive tout le temps que l’on veuille me tuer“).

Toutes les citer ici prendrait trop de temps. Mais la dernière que j’ai mentionnée résume bien l’état d’esprit de l’univers des Indiana et le lien jubilatoire entre Harrison Ford qui l’interprète et son père campé par un Sean Connery tour à tour royal de flegme lors des situations les plus périlleuses ou irrésistible dans quelques tirades des plus judicieusement interprétées. Et cela n’empêche pas enfin de voir un fugace instant dramatique, furtif mais nécessaire, où les deux évoquent le tendre souvenir d’un être cher perdu il y a fort longtemps…

Bon allez dépêchez-vous de le voir sinon je vous le sploile !

E D I T H D E N A N T E S

→ Lien Wikipédia sur le film
https://fr.wikipedia.org/wiki/Indiana_Jones_et_la_Dernière_Croisade

Auteur : Edith de Nantes

Personnage Libre. C'est déjà bien mais c'est perfectible.